• Pas sans les larmes, mais sans désespoir!

    C'était un dimanche. Je me suis levée plutôt en forme, et me suis dirigée, comme chaque matin, dans la salle de bain. Tout à coup, sans trop savoir pourquoi, voilà que je me suis sentie submergée par une sensation étrange... indéfinissable. J'étais à la fois sereine et soucieuse, bienheureuse et tourmentée! Puis, au moment où ma sensation a pris corps, la surprise m'a étreinte, fulgurante: des larmes!
    Me voilà en train de pleurer, à chaudes larmes! Et il n'y avait aucune raison! C'est sans doute pourquoi que je n'ai même pas essayé de "résister" à cet assaut incongru, imprévu: cela me faisait du bien!
    On peut pleurer de joie, c'est vrai, mais il n'est pas besoin d'un événement extérieur pour provoquer "l'état". C'est un peu comme si quelque chose se relâchait en nous, et c'est un exutoire fabuleux finalement, ces larmes!

     

    Joli dessin, dont j'ignore l'auteur...

    Je sens qu'elles étaient nécessaires et bienfaisantes, pourtant elles ont si mauvaises réputation!
    Tenez, à un enterrement, si vous ne pleurez pas, c'est sans doute le seul moment où vous vous en voulez! C'est LE moment où vous vous mettez à prier pour qu'il perle au coin de votre oeil ne serait-ce qu'une pointe d'humidité salvatrice!
    Sinon lequel d'entre nous aime à ce point être exposé aux yeux des autres pour se laisser aller à pleurer en public? Très peu, je le crains... peut-être n'est-ce pas là une façon convenable de se comporter entre occidentaux (chez les autres, je ne sais pas)!
    Ce dimanche matin-là, je n'ai pas eu à supporter le regard d'autrui sur mon épanchement soudain, dieu merci! Peut-être est-ce jutement pour cette raison que les larmes se sont permises une excursion, sans retenue, dans l'intimité!

    Et voilà que je raconte cet épisode... oui, mais ce n'est pas la même chose, de le raconter après, que de le vivre pendant!
    Parce que ces larmes, je me sens de les offrir!
    Je ne peux pas dire qu'elles vous feront autant de bien qu'à moi, et pourtant j'aimerais!
    J'aimerais croire qu'elles n'ont pas été vaines et stériles. J'ai pleuré, non pas sur mon sort, sur une nostalgie rancie ou un mauvais souvenir lancinant, non! J'ai pleuré de bonheur et peut-être, quelque part, quelqu'un a-t-il fait la même chose, simultanément. Peut-être ces larmes ne m'appartiennent pas pleinement mais sont-elles celles de tous et toutes, à un moment donné.
    J'ai envie d'être dans CE moment, avec mes larmes et avec celles des autres, pour tous ceux qui ont besoin de pleurer, ceux qui ont pleuré et ceux qui pleureront... de joie!


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